L’activité physique chez la femme enceinte
Au cours de la grossesse, plusieurs modifications physiologiques et hormonales ont lieu. Celles-ci permettent ainsi le développement et la croissance du foetus, à l’adaptation de la mère à l’état gravidique ainsi qu’à la préparation à l’accouchement.
Une augmentation de la laxité ligamentaire, due à une origine hormonale, survient et entraîne par conséquent une hypermobilité des articulations (de 30-70% dans la région pelvienne).
Les conséquences sont donc principalement des douleurs au niveau : lombaires – pelviennes – lombo-pelviennes – hanche/aine/pubis – sciatalgies – genoux/pieds.
Il est de ce fait important de continuer à se mobiliser et de maintenir une musculature forte lors de cette période, afin d’éviter d’aggraver ces douleurs en lien avec la grossesse.
Les recommandations en faveur d’activité physique pour les femmes enceintes sont : au moins 150 minutes d’une activité modérée* par semaine (à répartir sur la semaine), 20-30 minutes par jours, la plupart, voir tous les jours.
*modérée signifie d’être essoufflée mais peut encore parler. Renforcement musculaire 2 fois par semaine (aussi plancher pelvien).
Néanmoins, il est important de parler à son médecin traitant et d’évaluer avec lui les contre-indications relatives ou absolues à certaines activités sportives.
(Exemples de contre-indications absolues à l’activité physique : travail prématuré, rupture des membranes, prééclampsie… Exemples de contre-indications relatives à l’activité physique : hypertension gestationnelle, avortements spontanés récurrents, trouble alimentaire…).
Il faudra néanmoins rester vigilant à certaines choses lors de l’activité physique (AP).
Veillez à : – une hydratation régulière et une alimentation adaptée des vêtements appropriés – adaptation de la durée et de l’intensité pour éviter une hyperthermie et le stress lié à la chaleur (pas plus de 60-90 minutes par session).
A éviter : – les AP avec des contractions musculaires isométriques prolongées – la manœuvre de Valsalva – les AP en position allongée sur le dos à partir de la 24 semaines d’aménorrhée (certaines études disent 20e) – la position debout immobile prolongée – les AP qui peuvent être source de pertes d’équilibre, de chutes ou de traumatismes pour la mère ou le fœtus – conditions hypoxiques, humides, hyperthermiques ou hyperbares.
La physiothérapie reste un bon moyen de soulager les douleurs et de bouger, de manière sécuritaire tout au long de la grossesse, et d’accompagner au mieux la femme dans son nouveau corps de jeune maman.