La rupture du LCA
Avec l’hiver, vient la saison du ski et des ses risques associés. Ce beau sport peut, malheureusement, causer des blessures plus ou moins sévères.
En effet, les jambes (membres inférieurs) sont les plus souvent touchés (46%), avec une prédominance pour le genou (29%) dont 15 % de rupture du ligament croisé antérieur (LCA).
De plus, les bras (membres supérieurs) sont également régulièrement affectés (36%), dont l’épaule principalement (16%).
Pour finir, le tronc (12%) et la tête (6%) sont, heureusement, moins souvent lésés.
Focus sur le ligament croisé antérieur :
Les différents mécanismes lésionnels du LCA sont : une hypertension du genou (shooter dans le vide), une hyperflexion du genou (réception assise sur les talons), un traumatisme en valgus (genoux vers l’intérieur) accompagné de rotation vers l’extérieur, du tibia. Ou encore un traumatisme en varus (genoux vers l’extérieur) avec une rotation vers l’intérieur, du fémur.
Comment se blesse-t-on le ligament croisé antérieur?
Les déchirures du LCA surviennent autant dans le sport amateur que compétitif.
En effet, le LCA est l’un des 4 ligaments qui assurent la stabilité du genou et est sensible au mouvement de torsion de la jambe.
Le LCA est un stabilisateur du genou. C’est-à-dire qu’il empêche le tibia de glisser vers l’avant et limite la rotation interne du tibia par rapport au fémur. Il assure également une protection des ménisques.
Le ski est un exemple classique de sport à haut risque pour une lésion de ce ligament.
Quel est le degré de sévérité des déchirures?
- Déchirure partielle du LCA (ligament croisé antérieur) : un des deux faisceaux qui constituent le ligament croisé antérieur est rompu.
- Déchirure complète : le patient ressent généralement une douleur brutale et importante, accompagnée d’un gonflement de l’articulation et d’une boiterie. Cette déchirure complète peut par la suite générer une déchirure du ménisque par l’instabilité qu’elle crée, menant à de l’arthrose. Pour cette raison, une prise en charge chirurgicale est généralement recommandée chez les jeunes patients, les patients actifs (sportifs, travailleurs manuels) et ceux présentant une déchirure méniscale.
Les symptômes et le diagnostic d’une déchirure du ligament croisé antérieur
Dans la plupart des cas, cette blessure présente les symptômes suivants :
- Enflure
- Changement de coloration (rougeurs)
- Diminution de mobilité
- Instabilité à la marche = comme des déséquilibres à la marche
- Douleur
C’est pourquoi, lorsque le genou est trop instable, une intervention chirurgicale est conseillée. Pour ce faire, un greffon (un bout de tendon) va être prélevé sur les tendons des ischios-jambiers (partie postérieure de la cuisse) ou sur le tendon du quadriceps (partie antérieure de la cuisse) afin de remplacer le ligament. Généralement, le greffon provient du patient même, mais il peut arriver qu’il vienne d’un donneur. L’opération est effectuée par arthroscopie.
Dès lors, avec ou sans opération, une bonne rééducation est primordiale. C’est là que la physiothérapie entre en jeu. https://sphysical.ch/
Comment se déroule le traitement?
Nous commencerons par des traitements qui visent à restaurer la mobilité, la souplesse et à contrôler la douleur. Nous préparons également un programme d’exercices adaptés à la situation du patient, permettant de poursuivre la réadaptation à domicile. Notamment, le renforcement du le membre inférieur de manière globale. Les ischios-jambiers, synergistes du LCA, et le quadriceps principalement.
Lorsque les objectifs sont atteints, les atients entreprennent un programme de renforcement avec des exercices spécifiques de musculation et de proprioception, afin d’améliorer l’endurance, la stabilité et le contrôle moteur de la jambe. Puis, le réentrainement des sauts et de la course se fera en fin de rééducation.
Finalement, la dernière étape concerne la reprise des activités qui se fait lorsque l’évaluation fonctionnelle est bonne. En effet, on ne peut pas se contenter uniquement de la notion de temps écoulé depuis l’intervention.
Ainsi, les objectifs des patients sont mis en lien avec le retour au sport ou au travail. Il est ensuite plus facile d’orienter le traitement et les exercices pour aider les patients dans leur réhatlétisation.
Les critères suivant sont à observer :
- Absence de douleur
- Récupération des amplitudes, pas d’oedème, diamètre de la cuisse : < 1cm de différence entre gauche et droite
- Laxité
- Contrôle neuromusculaire
- Confiance en l’articulation